Roland Garros 2009

Les favoris de Roland-Garros, de paul roux


Rafael Nadal (1er)

Malgré sa défaite en finale de Madrid, Rafael Nadal reste le grandissime favori de Roland-Garros, deuxième étape du Grand Chelem, qui commence dimanche. En 2009, Phénomédal a gagné coup sur coup les tournois de Monte-Carlo, Barcelone et Rome, avant de trébucher sur Roger Federer. «Si je ne suis pas en confiance après un tel parcours, a-t-il dit avec raison, je ne le serai jamais.» Il aurait pu ajouter qu’il a aussi triomphé à la porte d’Auteuil au cours des quatre dernières années. L’an dernier, il a d’ailleurs accompli l’exploit sans perdre une seule manche. Qui plus est : il n’a laissé que quatre jeux à Federer en finale. Sa domination était terrifiante. En 2009, si ses pauvres genoux ne le laissent pas tomber, il devrait encore une fois soulever la coupe des Mousquetaires.

Roger Federer (2e)

Cette année encore, Federer sera un de ses principaux rivaux. Avant Madrid, je n’aurais pas donné cher de ses chances de se retrouver de nouveau en finale du Grand Chelem français. Mais contre toute attente, il est arrivé à Madrid en grande forme. Et surtout, pour la première fois depuis l’US Open, avec une stratégie claire : l’attaque. Comme s’il avait fini par comprendre qu’il ne battrait jamais Nadal à son propre jeu. Comme je l’écrivais dimanche, quand on est le meilleur joueur offensif de sa génération, on n’essaie pas de se métamorphoser en contre-attaquant. Espérons juste qu’il s’en souvienne sur le central lent de Roland-Garros.


Andy Murray (3e)

Ses beaux résultats l’ont propulsé au troisième rang mondial. Mais l’ocre demeure sa surface la plus difficile. Ses talents de contreur, ses changements de rythme, son sens technique s’expriment mieux sur le dur. Il serait étonnant qu’il crée la surprise à la Porte d’Auteuil. Un quart serait pour lui un bon résultat.

Novak Djokovic (4e)

Depuis quelques années, Djokovic est le troisième homme sur terre battue. Il le sera cette année encore. Nadal et Federer doivent prier pour que le tirage le fasse atterrir de l’autre côté du tableau. En 2009, il a atteint la finale à Monte-Carlo et à Rome. Chaque fois, Nadal a dû travailler fort pour l’éliminer. Il a gagné le petit tournoi de Belgrade avant de retrouver de nouveau le roi de la terre battue, en demies cette fois à Madrid, où il a obtenu trois balles de match. Cette défaite cruelle va-t-elle le cravacher ou le décourager? La réponse à Roland-Garros, où il sera, avec Federer, un des rares joueurs à avoir une petite chance de mettre fin au règne de Phénomédal.

Juan Martin Del Potro (5e)

L’Argentin n’a cessé lui aussi de progresser depuis un an. Mais comme Murray, la terre battue limite son jeu. Si le tirage lui est favorable, il peut atteindre les quarts, voire les demies comme à Madrid. Mais il n’a pas les armes pour battre Nadal, Federer ou Djokovic.

Andy Roddick (6e)

Pour le puissant service de l’Américain, on ne peut imaginer pire surface que la brique pilée de la Porte d’Auteuil. À moins qu’il ne fasse chaud et sec à Paris (ce qui durcit les courts), Roddick n’atteindra même pas les huitièmes. Au cours des six dernières années, il n’a jamais dépassé le deuxième tour.

Gilles Simon (7e)

Le Français a surpris le monde du tennis l’an dernier en perçant le Top 10. Mais depuis le début de l’année, ses résultats sont quelconques. Depuis le début de saison sur terre battue, ils sont même carrément décevants. Si Simon se pointe aujourd’hui au 7e rang, c’est qu’il n’avait pas beaucoup de points à défendre dans la première moitié de 2009. Son style s’apparente à celui de Murray, mais sans sa puissance. Comme lui, il aura du mal à exprimer ses talents de contreur à la Porte d’Auteuil.

Fernando Verdasco (8e)

Verdasco, en revanche, a les coups pour réussir sur la terre battue. Son coup droit lifté, qu’il peut frapper en croisé, en décroisé et en parallèle, est encore plus véloce que celui de Nadal. Son point faible, c’est la constance. Quand le jeu devient serré, il a tendance à commettre beaucoup de fautes. Je ne le vois pas gagner le tournoi, mais il devrait atteindre les quarts, voire les demies.

Et les autres

Jo-Wilfried Tsonga (9e) n’est pas un bon joueur de terre battue. Nikolay Davydenko (10e), lui, l’est, mais il relève d’une blessure. Des joueurs comme Fernando Gonzalez (12e), David Ferrer (14e) ou Stanislas Wawrinka (18e) peuvent causer quelques dégâts sur l’ocre, mais sans pour autant se rendre jusqu’au bout. Tout comme deux joueurs pas très bien classés, Ivan Ljubicic (43e, ci-dessous) et Juan Monaco (52e), qui ont bien joué depuis le début de l’année sur l’ocre. C’est le genre de joueurs que les meilleurs ne souhaitent pas affronter dès les premiers tours.


En résumé

J’attribue 90% de chances à Nadal de rester champion, 4% à Federer de le détrôner, 4% à Djokovic, 1% à Verdasco et 1% à tous les autres. Et vous?

Dinara Safina (1re, ci-dessus)
La petite soeur de Marat s’amène à la Porte d’Auteuil après avoir survolé la saison de terre battue. Elle a d’abord atteint la finale à Stuttgart avant de triompher à Rome et à Madrid. En voilà enfin une à qui le premier rang mondial ne fait pas peur. Au contraire, elle se comporte comme la patronne du circuit. Elle sera la grande favorite à Roland-Garros, où elle a atteint la finale l’année dernière.

Serena Williams (2e)
La no 2 arrive au contraire à la Porte d’Auteuil avec des résultats désastreux sur l’ocre, où elle n’a pas remporté un seul match en 2009. Qui plus est, avec quelques kilos en trop et un genou en compote. Bien qu’elle ait déjà gagné ce tournoi en 2002, à l’époque où elle n’avait pas de rivales, elle devrait disparaître assez rapidement.

Venus Williams (3e)
La sœur aînée a mieux fait que la cadette sur l’ocre, avec notamment une demi-finale à Rome, où elle a tenu tête à Safina. Mais elle n’a jamais dépassé les quarts à Roland-Garros, sauf en 2002, où elle a atteint la finale contre Serena. Il serait étonnant qu’elle se rende aussi loin cette année, malgré son troisième rang mondial.



Elena Dementieva (4e, ci-dessus)
La belle Russe se débrouille bien sur terre battue. Elle a même atteint la finale à Roland-Garros en 2004. Mais il lui manque toujours un petit quelque chose pour accéder aux plus grands honneurs. Ce sera sans doute le cas cette année encore.

jelena Jankovic (5e, ci-contre)
La Serbe a entrepris l’année au premier rang. Elle a glissé peu à peu en cinquième place. Son service ne s’est pas vraiment amélioré. Elle manque toujours de puissance. Elle compensait ces faiblesses par une grande constance, qui est en train de s’effilocher. Je ne la vois pas dépasser les demies, voire les quarts, à la Porte d’Auteuil.

Vera Zvonareva (6e)
Zvonareva a très bien entrepris l’année en gagnant notamment le Masters d’Indian Wells. Mais elle s’est blessée à Charleston, et on ne l’a pas revue depuis. Son propre site web ne précise pas la date de son retour.

Svetlana Kuznetsova (7e)
Je croyais que 2009 serait l’année du déclin prématuré de Kuznetsova. Et de fait, elle n’a rien fait de notable avant Miami, où elle a atteint des demies. À Stuttgart, elle a surpris un peu tout le monde en gagnant sa première finale en presque deux ans. Elle a enchaîné avec une autre finale à Rome, perdue celle-là. Et à Madrid, elle a disparu rapidement. Elle maîtrise bien la terre battue. Elle doit donc être considérée parmi les favorites à Roland-Garros, où elle a déjà atteint la finale. Je serais toutefois étonné qu’elle y triomphe.

Ana Ivanovic (8e)
L’an dernier, Roland-Garros l’avait propulsée au rang de star mondiale. On se l’est arrachée. Elle en a perdu des morceaux. De son jeu, bien sûr, à commencer par son lancer de balle, qui fuse dans toutes les directions. En un an, elle est passée du premier rang au huitième. Et son classement risque de dégringoler encore plus si la belle ne fait que quelques petits tours à la Porte d’Auteuil. Mais tout n’est pas perdu. Et Ana n’a que 21 ans, possède le plus beau coup droit du tennis féminin, un service lourd ainsi qu’une jolie volée. Peut-être va-t-elle ressusciter à Roland-Garros, où elle a toujours brillé.

Victoria Azarenka (9e, ci-contre)
La déesse Victoria a entrepris la saison sur dur par une victoire à Brisbane et l’a terminé par un triomphe à Miami. Depuis le début de la saison de terre battue, par contre, ses résultats sont mitigés. Azarenka cogne fort et vite, mais elle manque de patience et de constance, deux qualités essentielles sur cette lente et capricieuse surface. Je ne la vois pas triompher à la Porte d’Auteuil, pas cette année en tout cas.

Caroline Wozniacki (10e)
Nouvelle venue dans le Top 10, Wozniacki a connu une bonne saison sur l’ocre, comme en témoignent sa victoire à Ponte Vedra Beach et ses finales à Charleston et Madrid. L’ennui, c’est qu’elle a trop joué. Elle a d’ailleurs fini par déclarer forfait cette semaine, se plaignant de douleurs au dos. Espérons que ce n’est qu’un prétexte pour se reposer enfin, car la jeune Danoise a tous les atouts pour briller à la Porte d’Auteuil, où elle pourrait faire les quarts, voire, avec un peu de chance, les demies.

Aleksandra Wozniak (24e)
La Québécoise s’amène à la Porte d’Auteuil avec, pour la première fois, le statut de tête de série, en vertu de son 24e rang. Certains se demandent comment elle a pu progresser au classement malgré des résultats mitigés depuis le début de l’année. C’est qu’elle avait peu de points à défendre jusqu’ici. Le difficile commence à Roland-Garros, où elle a atteint le troisième tour l’an dernier. On verra au cours des prochains mois si Aleksandra a l’étoffe d’une Top 20.

Et les autres
En dehors du Top 10, quelques joueuses peuvent créer des surprises à Paris. Je pense notamment à Patty Schnyder (17e, ci-contre), demi-finaliste à Madrid, Agnieszka Radwanska (12e), Flavia Pennetta (14e, ci-dessous), Anabel Medina Garrigues (18e), Carla Suarez Navarro (22e), Alisa Kleybanova (23e). Je pense aussi à Sabine Lisicki (38e), championne à Charleston. Mais la jeune Allemande s’est blessée à Estoril et on ne l’a pas revue depuis. Quant à Maria Sharapova, si elle vient à la Porte d’Auteuil, ce sera surtout pour préparer Wimbledon, car elle n’est pas une terrienne.
Du côté des Françaises, Amélie Mauresmo (16e), comme elle le reconnaît elle-même, n’est pas vraiment à l’aise sur l’ocre. Alizé Cornet (21e) l’est, mais elle est en petite forme. Et Marion Bartoli (13e) peut faire quelques tours, sans plus.

En résumé
Le tournoi féminin sera beaucoup plus ouvert que le tournoi masculin. Safina demeure la favorite. Je lui attribue 25% de chances de gagner ce tournoi. Mais une surprise est bien possible.

Rolland Garros reste le terrain favori de Nadal. Pour qu'il perde, ça va prendre pas mal de circonstances défavorables:

Un tableau chargé pour le No1. Le facteur Djokovic est déterminant dans ce cas-là, le Serbe étant surprenamment à son aise sur terre battue. Sur un trois de cinq par contre, le Djoker est peut-être moins fort.

Du temps sec et archi-sec, comme à Madrid. Ça durcit la terre battue et ça vient proche de la vitesse atteinte sur du synthétique lent. Les balles deviennent alors plus rapides et Nadal pourra pas toutes les courir comme le fait habituellement. C'est une des théories avancées par certains pour expliquer la victoire de Federer à Madrid, et j'ai pas de peine à croire que ça ait pu aider.

Blessures. Nadal commence à avoir son merveilleux début de saison dans les pattes (on commençait à en douter, mais il est humain finalement!) Genoux et chevilles à surveiller. Reste que la terre battue est la suface la moins dure pour le corps.

Andy Murray et Fernando Verdasco, catalogués comme outsiders à Roland-Garros, ont séduit lors d'une première journée sans frissons dimanche en attendant l'entrée en lice de Nadal, Federer et Djokovic.

Alors que chez les dames, la tenante du titre Ana Ivanovic a peiné pour battre l'Italienne Sara Errani (7-6, 6-3), l'Ecossais et l'Espagnol n'ont fait qu'une bouchée de Juan Ignacio Chela (6-2, 6-2, 6-1) et Florent Serra (6-2, 6-1, 6-4), deux joueurs pourtant pas manchots sur terre battue.

Situés dans la moitié de tableau de Nadal, Murray et Verdasco doivent encore confirmer leur potentiel de nuisance face à une adversité plus dangereuse. Mais leurs ambitions ont d'ores et déjà été confortées.

«Je ne m'attendais pas à jouer si bien. J'ai frappé plus de soixante points gagnants ce qui est assez remarquable vu la durée du match», s'est félicité Murray. «J'y crois, sinon qui le ferait?», a déclaré Verdasco.

Les deux n'ont certes encore jamais brillé à Roland-Garros où Verdasco reste sur deux huitièmes de finale et Murray sur un troisième tour. Mais depuis un an, ce ne sont plus du tout les mêmes joueurs.

Transformés

A 22 ans, Murray est devenu N.3 mondial en s'imposant comme un possible vainqueur de Grand Chelem sur surface rapide. Son potentiel sur terre battue reste à définir. Mais son physique amélioré et son intention d'y jouer son jeu l'ont déjà amené en demi-finale à Monte-Carlo et en quart à Madrid, des performances qu'il n'avait jamais réalisées sur ocre.

«Aujourd'hui, je savais exactement ce qu'il fallait faire, a déclaré Murray. Je suis un joueur différent par rapport aux années précédentes.»

Verdasco est lui carrément transformé depuis qu'il a apporté le point décisif à l'Espagne lors de la finale de Coupe Davis en Argentine début décembre.

Demi-finaliste deux mois plus tard à l'Open d'Australie, le N.8 mondial a atteint un degré de confiance lui permettant d'arriver au moins en quart de finale des huit tournois qu'il a disputés cette saison.

«Avant, je partais pour faire le maximum. Aujourd'hui, c'est pour gagner», a-t-il résumé. Reste à franchir la dernière étape, gagner contre les meilleurs.

«Je suis persuadé d'en avoir les moyens. Mon but est déjà d'arriver jusqu'à Nadal.» Ce serait en quarts de finale.

En attendant, l'objectif sera de «lâcher le moins d'énergie possible». «Mais j'ai eu tableau très difficile», a-t-il constaté, avec la perspective de croiser Nicolas Almagro, quart de finaliste 2008, au troisième tour.

Ivanovic dans le dur

Son ex-petite amie, Ana Ivanovic, a été dans le dur d'entrée face à Errani, 44e mondiale, qui a servi pour le gain du premier set. «J'ai dû batailler pour m'en sortir», a reconnu la Serbe qui doit encore se rassurer après avoir connu beaucoup de blessures et de déceptions depuis sa victoire à Paris en 2008.

Pour le reste, la journée a été marquée par les victoires de deux anciens N.1 mondiaux. Marat Safin était «satisfait du score mais pas de la manière» après avoir battu (6-4, 6-4, 6-4) le Français d'origine russe Alexandre Sidorenko. Ce dernier était surtout ravi d'avoir pu rencontrer son idole de jeunesse avant qu'il ne raccroche à la fin de la saison.

Lleyton Hewitt a, comme souvent, commencé par un match en cinq sets. Malgré 55 aces, nouveau record mondial, Ivo Karlovic a vu que l'Australien n'avait rien perdu de ses qualités de guerrier (6-7, 6-7, 7-6, 6-4, 6-3).

Pas de miracle en revanche pour le vainqueur 2004, Gaston Gaudio, expédié 6-3, 6-4, 6-1 par Radek Stepanek. Mais ce n'est «que le début», a promis l'émotif Argentin qui, à 30 ans, ne veut plus entendre parler de retraite après des années d'errance.

Belle entrée en matière pour les No1 et 2 du circuit. Federer a vraiment renoué avec son style des belles années.

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Rafael Nadal a bien entrepris la quête de son cinquième titre d’affilée à Roland-Garros. Certes le no1 n’a pas joué un grand match contre Marcos Daniel, un qualifié. Mais il passe au deuxième tour sans perdre une manche (7-5, 6-4, 6-3).

Roger Federer, son adversaire des trois dernières années en finale, avait en Alberto Martin un défi semblable, auquel il a fait face lui aussi sans problème (6-4, 6-3, 6-2). Après avec perdu son premier jeu de service, le no2 s’est mis à servir remarquablement bien (68% de premières balles, 10 aces, pas une seule autre balle de bris). Son fameux coup droit était au rendez-vous. Seule la volée (14 en 29) était incertaine, mais il faut dire que le vétéran espagnal a d’excellents passings.

Andy Roddick (6e), Nikolay Davydenko (10e), Fernando Gonzalez (12e), Robin Soderling (23e), Jurgen Melzer (24e), Victor Hanescu (30e) et Paul-Henri Mathieu (32e) ont également gagné sans perdre une manche. Par contre, Stanislas Wawrinka s’est fait peur. L’autre Suisse a dû inverser la tendance contre Nicolas Devilder, qui l’a poussé à cinq manches (6-3, 5-7, 2-6, 6-4, 6-4). Feliciano Lopez (28e) s’est fait une plus grande frousse encore en perdant les deux premières manches contre Franco Ferreiro. Mais l’Espagnol a fini par triompher (6-7, 4-6, 7-6, 7-5, 6-2). Scénario semblable pour le match opposant Igor Andreev (25e) à Fabio Fognini, qui n’est pas parvenu à achever le Russe (1-6, 6-3, 6-1, 3-6, 7-5).

Tomas Berdych (19e), en revanche, n’a pu faire ouf! Le Tchèque est parvenu, il est vrai, à effacer un recul de deux manches contre Simone Bolelli. Mais il a cédé au dernier set (6-4, 6-4, 5-7, 4-6, 6-3).

Serena Williams a frôlé l'humiliation mardi à Roland-Garros où elle a failli se faire éliminer pour la première fois au premier tour d'un tournoi du Grand Chelem, par la Tchèque Klara Zakopalova, 100e mondiale.

Alors que, malgré la pluie et le vent, la journée a été calme pour les favoris, l'Américaine est passée à deux doigts de la pire défaite de sa vie, qui aurait été la deuxième seulement face à une joueuse aussi mal classée, depuis son premier match professionnel... en 1995 aux qualifications du tournoi de Québec.

Se déplaçant très mal, prise régulièrement à contre-pied, elle s'en est essentiellement sortie (6-3, 6-7 (5/7), 6-4) grâce à son service et son mental. Mais elle n'aura rien fait pour se rassurer après un printemps déjà désolant.

Battue au premier tour de ses trois tournois de préparation, dont une fois par Zakopalova, elle a d'abord étalé son manque de confiance en laissant échapper cinq balles de match à 6-3, 5-3.

Profitant de l'aubaine, Zakopalova, 27e mondiale en 2006 lorsqu'elle s'appelait encore Koukalova, son nom de jeune fille, a alors poussé Serena au bord du gouffre en obtenant plusieurs balles de 3-1 dans le troisième set.

Djokovic à l'économie

Au bord de la galère, Serena a rétabli la situation de justesse pour hurler son soulagement à sa neuvième balle de match. Partie disputer un double avec sa soeur Venus dans la foulée, elle savait qu'une montée en régime était indispensable au deuxième tour face à l'Espagnole Virginia Ruano Pascual.

Si elle n'y parvient pas, le Roland-Garros 2009 s'annonce compliqué pour l'Américaine, surtout que les autres têtes d'affiche présentent pour l'instant une santé resplendissante. A l'image de Jelena Jankovic et Svetlana Kuznetsova, qui ont déroulé face à une opposition à peine plus modeste.

Chez les hommes aussi, les favoris ont fait vite, peut-être encouragés par les gros nuages de pluie qui ont interrompu les matches pendant deux heures.

Le plus rapide a été Novak Djokovic, qui a profité de l'abandon de l'Equatorien Nicolas Lapentti au milieu du deuxième set (6-3, 3-1) dans un match qui lui apporte peu d'enseignements mais un supplément de fraîcheur.

Son deuxième tour contre le qualifié russe Sergiy Stakhovsky devrait lui permettre de continuer en mode économie. Ce qui n'est pas du luxe pour le N.4 mondial, parfois fragile sur le plan physique. Pour y remédier, il travaille depuis un mois avec l'ancien préparateur physique de Thomas Muster.

Monfils espère

Juan Martin Del Potro, cinquième joueur mondial, a également préservé toute son énergie (6-3, 6-3, 6-1) contre Michaël Llodra. Solide sur toutes les surfaces, l'Argentin pourrait en embêter plus d'un dans un tournoi où il n'a encore jamais dépassé le deuxième tour mais où il se dit à l'aise.

Gaël Monfils a déjà prouvé qu'il se sentait comme un poisson dans l'eau à la Porte d'Auteuil où il a atteint les demi-finales en 2008. Incertain à cause d'un problème au genou, il avait d'abord besoin de se rassurer. Chose faite face au modeste Américain Bobby Reynolds (6-2, 6-3, 6-1) et même mieux que ça.

«J'étais bien mieux que je ne l'imaginais. Cela laisse espérer de bonnes choses», a dit le N.10 mondial, qui n'avait plus joué depuis le 14 avril.

Son compatriote Jo-Wilfried Tsonga, classé un rang plus haut, a remporté sa première victoire à Roland-Garros face à un autre Français, Julien Benneteau, quart de finaliste en 2006 (6-4, 3-6, 6-3, 6-4).

«Je suis aux anges», a déclaré Tsonga après avoir «ressenti le poids de l'importance de ce tournoi». Il aura pourtant besoin de toute sa décontraction au deuxième tour face au robuste Argentin Juan Monaco.

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Serena Williams en a rushé, pour un match de première ronde! Quel mauvais match j'en reviens pas.

Rafael Nadal a bouclé son deuxième tour de Roland-Garros face au Russe Teimuraz Gabashvili (6-1, 6-4, 6-2) à temps mercredi pour aller voir la finale de la Ligue des champions de football, sa deuxième grande passion.

Il s'en est fallu de peu, non pas à cause de la résistance, assez faible, de son adversaire, mais en raison de la pluie qui a failli interrompre la partie en début de soirée sur le court Suzanne-Lenglen.

En professionnel, le Majorquin a fermement nié que son agacement, perceptible sur certains points en fin de match, ait eu un rapport quelconque avec le choc Barcelone-Manchester.

«C'est vrai que je me suis inquiété, mais pas pour le football, uniquement parce que c'est mieux d'avoir un jour de repos entre deux matchs, ça permet de mieux s'entraîner», a assuré le quadruple tenant du titre. «Mais bien sûr c'est positif aussi de pouvoir regarder le match».

Un peu laborieux au premier tour contre le Brésilien Marcos Daniel, Nadal n'a eu cette fois-ci aucun mal à dominer Gabashvili, 72e mondial, dont l'expérience à Roland-Garros se limitait à un match perdu en 2007.

«J'ai un peu mieux joué aujourd'hui qu'au premier tour. J'ai eu de meilleures sensations», a-t-il dit.

Les choses pourraient se corser légèrement vendredi contre Lleyton Hewitt, bien que l'Australien n'ait plus battu l'Espagnol depuis 2006, et jamais sur terre battue. Longtemps blessé l'année dernière, l'ex-numéro un mondial tarde à retrouver son meilleur niveau et, à 28 ans, le temps commence à lui être compté.

Sharapova est là

Maria Sharapova, en souffrance également la saison passée à cause d'une épaule meurtrie, n'a elle que 22 ans et semble sur la voie d'un rétablissement beaucoup plus rapide.

Dix jours à peine après son retour sur les courts de tennis, elle s'est réinstallée parmi les outsiders de Roland-Garros en éliminant la 11e tête de série, sa compatriote russe Nadia Petrova, en trois sets 6-2, 1-6, 8-6.

L'ancienne numério un mondiale, tenue à l'écart du circuit pendant neuf mois par une blessure à une épaule, n'a rien perdu de sa force mentale. C'est elle qui a tenu le choc dans le troisième set, haussant notamment le ton au service (6 de ses 7 aces réussis dans la dernière manche).

«Ce genre de match est très important pour moi, même si j'ai passé trop de temps sur le terrain», a dit Sharapova, vainqueur en 2h12.

La Russe a commis pas mal de fautes (22), ce qui a toujours été son péché mignon sur terre battue, sa moins bonne surface. Elle n'était pas non plus à son meilleur niveau physique, après seulement cinq matches disputés depuis sa reprise.

Mais elle ne joue pas, à l'évidence, comme une 102e mondiale, la place qu'elle occupait à la WTA en début de tournoi. Et son tableau, très dégagé, lui permet de voir loin.

Après un troisième tour facile contre une Kazakhe inconnue, les principaux obstacles sur son chemin vers les demi-finales pourraient être la Chinoise Li Na et l'Américaine Venus Williams, soit deux joueuses encore moins spécialistes qu'elle de la terre battue.

Aucune surprise majeure n'a marqué la quatrième journée, mais Andy Murray est passé par un sérieux trou d'air avant de battre l'Italien Potito Starace en quatre sets 6-3, 2-6, 7-5, 6-4. Dinara Safina, Ana Ivanovic, Fernando Verdasco, Fernando Gonzalez et Gilles Simon sont passés sans problème.

Sharapova est drôlement bien placée dans le tableau: aucune tête de série avant les demies à part peut-être Cibulkova, une des rares joueuses qui dépasse à peine la hauteur du filet. Finalement, elle va peut-être avoir un meilleur tournoi que je pensais!

l'Italienne Tatiana Garbin a éliminé la Française Marion Bartoli (13e) 6-3 et 7-5.

«J'étais un peu fatiguée, un peu malade et il faisait très froid sur le court, a dit Bartoli, qui a commis 33 fautes directes. Le court était lourd, les balles lourdes, elle avait un jeu et une attitude assez pénible. Son clan manifestait bruyamment sur mes fautes directes, ce n'est pas sympa. Je n'avais pas de vitesse de balles, ça collait aux chaussures. Il y a eu beaucoup de bris car la balle n'avait pas de vitesse. Même en tapant fort, la balle n'avait pas de vitesse.»

L'Italienne, 71e mondiale, l'a emporté à sa deuxième balle de match sur un revers dans le file de Bartoli, finaliste de Wimbledon en 2007. Cette dernière préfère le gazon à la terre battue, n'ayant jamais dépassé le stade des huitième de finale à Roland-Garros.

Du classique Bartoli. Si elle perd, elle admettra jamais avoir mal joué, prétextant toujours une blessure ou une maladie, ou le fair play de l'autre joueuse. Alors qu'elle n'est elle-même pas un exemple de fair play, s'amusant souvent à bousculer, allonger le jeu et contester...

quelle grosse vache je deteste cette fille et je souhaite quelle drop

Pour qu'elle drop au classement, faudra que d'autres joueuses se montrent meilleures qu'elle. Ça semble pas difficile, mais pourtant elle s'accroche encore dans le top 20. La Française pas trop sympathique n'a pourtant qu'une dimension dans son jeu: sa puissance de service. Pour le reste, elle a que dalle. Elle est lente, n'a aucune vision du jeu et encore moins de stratégie.

la joueuse la plus detestable du circuit

L'Espagnol Rafael Nadal, tête de série N.1, s'est qualifié pour les huitièmes de finale de Roland-Garros en battant l'Australien Lleyton Hewitt en trois sets 6-1, 6-3, 6-1 vendredi.

Sans pitié avec ses deux premiers adversaires, le Majorquin n'a pas été plus tendre avec Hewitt, qui était l'un des très rares à présenter un bilan équilibré de quatre victoires et quatre défaites contre lui avant vendredi.

«C'est certainement mon meilleur match depuis le début du tournoi», a réagi Nadal, qui a désormais gagné les quatre derniers duel face à l'ancien N.1 mondial en 2001, le plus jeune depuis l'introduction du classement en 1973.

«Tout a été parfait, a déclaré Nadal. J'adore jouer sur ce court. Cette victoire est un grand pas en avant. J'espère continuer à progresser sur le prochain match.» Ce sera face à son compatriote David Ferrer ou le Suédois Robin Soderling.

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Nadal a une fois de plus joué au rouleau compresseur avec son adversaire. Pauvre Hewitt!!!!

Sharapova, elle, se rend en huitième de finale.

Première grosse surprise du côté masculin, Djokovic a été éliminé en trois petites manches par Kohlschreiber. Celui dont Nadal et Federer craignait la présence dans leur côté du tableau est donc hors d'état de nuire.

Du côté de Federer, victoire peu convaincante contre Paul-Henri Mathieu, qui était clairement la favri de la foule ultra-chauvine de Rolland Garros. Le Suisse commence par contre à faire sienne une arme plus efficace qu'avant avec ses amortis. Faut avoir une sacrée touche pour faire mourir une balle de même!!! S'il se rend jusqu'en finale, Nadal va devoir courir souvent vers le filet.

Décidément imprévisible, Rolland Garros. Nadal a été éliminé en ronde des 16! Soderling vient de réaliser l'exploit.

Du côté féminin, Ivanovic qui avait gagné l'an passé vient aussi de se faire montrer la sortie!


Pour Nadal, ce fut pas un grand match. Son début de saison lui a visiblement tombé sur les jambes, ou alors il était pas dans un état de santé optimal. Ça diminue pas vraiment le mérite de Soderling, qui a probablement signé sa meilleure performance en carrière. Comme Federer l'a fait contre Nadal à Madrid, Soderling y est allé d'une offensive bien franche. Ce qui me fait penser que ce qui marchait pour Nadal il y a encore quelque temps ne marche plus, mais aujourd'hui c'est allé complètement de travers.

ca laisse la porte ouverte a federer...si il en profite

Federer, pour sa prochaine rencontre, devra battre Roddick. Théoriquement, ça devrait être une formalité. Pour la suite des choses, ça reste ouvert, mais je pense que DelPotro sera l'élu de la demie-finale contre Federer.

Reste à voir qui se ramassera en finale de l'autre côté du tableau. Là aussi, ça devient très incertain suite à l'élimination de Nadal. Si Soderling maintient son niveau d'aujourd'hui, il peut le faire. Sinon, ça sera vraisemblablement Murray ou Gonzalez.

Je suis du même avis que toi: Federer tient là sa meilleure occasion de gagner Rolland Garros. Qu'il la saisisse!

Par contre, la défaite de Nadal est venu montrer quelque chose. Avec un style offensif bien mené, on peut arriver à bout de l'Espagnol sur terre battue. Et c'est justement avec ce style que Federer a renoué avec succès à Madrid. Ce qui me fait penser que si ça n'avait pas été Soderling, l'ancien No1 aurait enfin pu vaincre Nadal sur son terrain de jeu qu'est Rolland Garros.

Ce qui aurait dû être une formalité pour Federer s'est finalement révélé bien compliqué. Et pourtant après avoir galéré pendant 2 sets, il a bien montré que ça aurait dû être le cas!

Prochain adversaire, non pas Roddick comme je le pensais, mais Monfils. Federer devra chercher au fond de lui-même pour trouver la motivation, parce que c'est pas la foule française qui la lui donnera.

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Roger Federer a failli tout gâcher au lendemain de la défaite de son grand rival Rafael Nadal en frôlant à son tour la sortie lundi contre l'Allemand Tommy Haas, avant de réussir une phénoménale remontée conclue en cinq sets 6-7 (4/7), 5-7, 6-4, 6-0, 6-2.

Est-ce à cause de la pression soudainement passée des épaules du Majorquin sur les siennes? En tout cas, le Suisse, à son tour méconnaissable en début de rencontre, s'est retrouvé mené 2 sets 0 dans un Central médusé.

Haas, 63e mondial, a même eu une balle de bris dans la troisième manche à 4-3, qui aurait pu lui permettre de servir pour le match dans la foulée, si Federer n'avait pas enfin sorti «son premier coup vraiment réussi du match».

«Après avoir mis ce coup droit, je savais que j'allais gagner», a dit le Suisse, qui s'est senti «en grand danger».

Une fois ce moment critique passé, l'ex-numéro un mondial a aligné neuf jeux de suite pour égaliser à deux manches partout. Son jeu retrouvé, au moins en partie, il a conclu logiquement dans le cinquième set face à un Haas bien conscient qu'il avait laissé filer sa chance depuis longtemps.

C'était la cinquième fois de sa carrière que Federer comblait un retard de 2 sets à 0, et la deuxième de l'année après son huitième de finale face au Tchèque Tomas Berdych aux Internationaux d'Australie.

La menace écartée, le Suisse a pu donner sa réaction, presque aussi attendue que son comportement sur le court, à la défaite de l'homme qui lui barrait la route du titre depuis quatre ans.

Laissant la langue de bois au vestiaire, Federer a admis qu'il était désormais «le favori». «La situation a changé et quelque part ça trotte dans ma tête. Mais il faut que je reste concentré».

Del Potro impassible

De fait, les grosses difficultés rencontrées face à Haas, quatre jours après un match péniblement gagné en quatre sets face à l'Argentin José Acasuso, ont dû donner du courage à ses adversaires, à commencer par Gaël Monfils, son prochain rival, qui a réussi à boucler son match aux dernières lueurs du jour en balayant l'Américain Andy Roddick en trois sets 6-4, 6-2, 6-3.

Car, pas plus que Nadal, Federer n'affrontait un des favoris du tournoi. Haas a certes été numéro deux à l'ATP, mais c'était en 2002, avant que sa carrière ne soit perturbée par de gros problèmes à l'épaule.

Le Bâlois restait sur sept victoires d'affilée contre l'Allemand, un joueur plus à l'aise sur dur que sur terre battue. À Roland-Garros, il n'avait atteint la deuxième semaine qu'une fois, il y a sept ans.

«C'est vrai. J'ai galéré pendant deux sets et demi. J'ai commencé à être un peu nerveux. Seul mon service m'a permis de rester dans le match», a-t-il admis.


Nerveux, l'impassible Argentin Juan Martin Del Potro ne l'a pas été au moment d'entrer dans un Central tout acquis à la cause de son adversaire, Jo-Wilfried Tsonga, battu 6-1, 6-7 (5/7), 6-1, 6-4.


La «tour de Tandil» (1,98 m) a anesthésié le Français par sa régularité du fond du court et sa qualité de première balle. Il jouera son premier quart de finale à Roland-Garros - mais son troisième d'affilée en Grand Chelem après l'US Open et les Internationaux d'Australie - contre un habitué des lieux, Tommy Robredo.

Déjà parvenu trois fois à ce stade de la compétition, le Catalan a assuré une présence ibérique en quarts de finale pour la treizième année d'affilée en battant le tombeur de Novak Djokovic, l'Allemand Philipp Kohlschreiber 6-4, 5-7, 7-6 (7/4), 6-2.

Pour la première demie-finale, on aura le surprenant Soderling contre Gonzalez (un des rares joueurs de mon pool à se rendre là!) Très ouvert comme match, mais je vais pencher pour Soderling.

Pour l'autre demie, il faudra attendre le résultats des deux matchs suivants:

Federer vs Monfils. Je souhaite que Roger en fasse manger toute une au prétentieux Français.

DelPotro vs Robredo. Logiquement DelPotro devrait s'en sortir facilement.

Et bien on est passé à deux doigts d'avoir une finale de sous-estimés

Soderling l'a remporté sur Gonzalez en 5 sets. J'aurais parié sur Gonzalez anytime, tellement il est habitué sur l'ocre. Très beau tournoi pour le Suédois qui se ramasse en finale après avoir battu des joueurs très forts sur la terre battue.

Federer a de son côté réussi à battre DelPotro, mais ce fut riche en émotions. Pas que le Suisse ait réellement mal joué, mais DelPotro a vraiment bien joué son match. Et à peu de choses près, le match aurait pu se conclure en trois sets en faveur de l'Argentin. Un monstre en devenir, lui là....

Pour la finale, Federer a rendez-vous avec l'histoire. Et je le vois pas perdre face à Soderling. N'empêche, ça ne sera pas forcément une formalité: Soderling a un peu le même style de jeu que DelPotro. Et on voit que ça peut l'embêter.


Go Federer, go!

C'était la finale féminine ce matin, que je n'ai pas regardé parce que le tennis féminin fait trop pitié en ce moment, et que j'avais autre chose à l'horaire. Et comme de fait, la victoire de Kuznetsova vient de montrer une fois de plus le niveau médiocre du tennis féminin.

Safina devait gagner ce tournoi. Elle est numéro 1, elle avait littérallement dominé ce tournoi jusqu'à la finale. Et puis paf, elle craque encore. No1 et toujours pas de Grand Chelem à son actif... Essayez de faire ça du côté des hommes rien que voir...

Le Suisse Roger Federer a remporté Roland-Garros pour la première fois en battant dimanche le Suédois Robin Soderling en trois sets 6-1, 7-6 (7/1), 6-4, et a égalé le record de victoires en Grand Chelem détenu par Pete Sampras avec 14 trophées.

Federer, 27 ans, s'est imposé dans le dernier tournoi majeur qui manquait à son palmarès à sa onzième tentative, après avoir perdu les trois dernières finales contre Rafael Nadal.

Il est le sixième joueur à remporter les quatre épreuves du Grand Chelem, l'Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon et l'US Open, et le troisième seulement dans le tennis moderne (ère Open, 1968) après l'Australien Rod Laver et l'Américain Andre Agassi.

«C'est peut-être ma plus grande victoire, celle qui m'enlève le plus de pression. Jusqu'à la fin de ma carrière, je peux jouer tranquillement et ne plus jamais entendre que je ne gagnerai pas Roland-Garros», a dit le Suisse avant de recevoir la Coupe des Mousquetaires des mains d'Agassi.

Lors de la finale, disputée en grande partie sous la pluie, Federer, pratiquant un tennis superbe, n'a laissé aucune chance à Soderling, l'homme qui avait éliminé Nadal, quadruple tenant du titre, en huitièmes.

Efficace au service (16 aces), commettant un minimum de fautes directes, il a pris à la gorge le Suédois, tétanisé par l'importance de l'événement, comme pratiquement tous les invités-surprise à ce niveau de la compétition.

Pour sa première finale de Grand Chelem, Soderling, 25e mondial, n'a pas reproduit le tennis qui lui avait permis de battre, outre Nadal, d'autres grands spécialistes de la terre battue, comme l'Espagnol David Ferrer, le Russe Nikolay Davydenko et le Chilien Fernando Gonzalez en demi-finale.

Au bout de 13 minutes, le Suisse menait déjà 4 à 0 avec deux breaks d'avance. Le Suédois s'est ressaisi à partir de la manche suivante, mais sans jamais contester la supériorité d'un Federer évoluant à un très haut niveau.

Le Suisse est resté d'un calme parfait pendant presque toute la rencontre grâce à son incomparable expérience des finales de Grand Chelem. Il jouait la 19e de sa carrière, record du Tchèque Ivan Lendl égalé.

Même l'irruption sur le court, au deuxième set, d'un énergumène qui a tenté de lui couvrir la tête avec un tissu ne lui a pas fait perdre son sang-froid.

Mais il a quand même eu un petit moment de doute au tout dernier moment. Servant pour le match, son bras a tremblé, offrant à Soderling une de ses deux seules balles de break de la partie. Mais il s'est vite ressaisi pour conclure sous une formidable ovation.

Cette victoire est l'aboutissement ultime pour Federer, qui semblait ne jamais devoir s'imposer sur la terre battue parisienne, et une éclatante revanche au moment où son déclin était annoncé.

Pour la première fois depuis 2003, il ne portait pas la tête de série N.1, ayant cédé sa place à la tête de la hiérarchie mondiale à Nadal l'année dernière.

Battu en finale de l'Open d'Australie par le Majorquin, il avait multiplié les contre-performances durant les mois suivants.

Mais il avait relevé la tête lors du dernier tournoi de préparation à Roland-Garros, à Madrid, en battant Nadal en finale, pour la deuxième fois de sa carrière seulement sur terre battue.

C'est évidemment l'échec prématuré du Majorquin contre Soderling qui lui a ouvert un boulevard vers le titre.

Pourtant la suite n'a pas été de tout repos. Le Suisse a été mené 2 sets à 0 par l'Allemand Tommy Haas en huitième de finale, ce qui ne lui était jamais arrivé dans un tournoi du Grand Chelem.

Il a encore dû livrer une dure bataille en demi-finale contre le jeune Argentin Juan Martin Del Potro, qui menait lui aussi, 2 sets à 1. Jamais il n'avait dû disputer deux matches en cinq matches pour gagner un tournoi majeur.

Federer occupe désormais une place à part dans l'histoire du tennis. Codétenteur du record des Grands Chelems tout en ayant inscrit les quatre titres majeurs à son palmarès, il est le principal prétendant au titre de plus grand joueur de tous les temps.

Très content pour Federer. Il a connu une finale sans anicroche et tous ses coups fonctionnaient à merveille. C'est bien sûr que face à lui, il y avait un adversaire un peu impressioné, mais mis à part le premier set, il y a pas eu de cadeaux de la part de Soderling.

C'est un passage de l'histoire du tennis qui vient d'étre écrite. Federer fait maintenant partie du club très sélect de joueurs à avoir gagné dans tous les Grands Chelem. Le match ne semblait pas grandiose, mais la réaction de Federer lors du dernier point a tout dit: que de travail, de frustration et d'acharnement pour se rendre jusque là. Rolland Garros et le record de Sampras égalé, Roger ne pouvait as en demander plus! Et le record de 14 GC ne tiendra pas longtemps, Federer a ce qu'il faut pour remporter Wimbledon et éventuellement le US Open cette année.

Aussi, j'ai bien aimé voir Agassi remettre le trophée.

je l'ai regarder au complet que d'emotions a la fin